7 secrets pour vous démarquer et obtenir une synchro

À la lumière de l'essor du marché de la synchronisation (voir notre article sur ce qu’est la synchro), ce domaine de l'industrie musicale suscite un intérêt grandissant parmi les auteurs-compositeurs. En effet, sécuriser une synchro peut offrir une très grande exposition aux artistes ainsi qu’une source de revenu conséquente.

L’essor du streaming vidéo (Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ …) contribue beaucoup à la hausse des demandes de synchros.

Cependant, dans un marché saturé où on ne sera jamais en pénurie de nouvelles musiques, décrocher une synchro peut sembler mission impossible. Heureusement, il existe certains codes qui vous permettront de vous démarquer auprès des experts et qui augmenteront vos chances de sécuriser votre premier placement.

1 – Avoir le bon état d’esprit

Pour commencer, chaque média a des besoins différentsLes pubs, par exemple, recherchent régulièrement de la musique avec une bonne énergie et des paroles positives. Dans les bandes-annonces de film, la musique est souvent le moteur de « l’histoire » (ou du montage) alors que c’est le contraire dans le cinéma et la télévision.

Lorsque vous vous demandez si une chanson fonctionnera ou non au cinéma ou à la télévision, il est important de garder à l’esprit que l’objectif du cinéaste, et par conséquent du superviseur musical, est d’utiliser la musique pour raconter son histoire. En fin de compte, la chanson doit soutenir les personnages et l’histoire racontée à l’écran. Votre chanson améliorera-t-elle le moment ou distraira-t-elle ?

Pour cela, prenez en compte les types de musique utilisés dans chaque média. N’oubliez pas de vous tenir au courant des tendances de synchro dans le cinéma et la télévision !

2 – Prioriser la qualité

Avant de pitcher vos musiques, vos morceaux doivent tous être finalisé et les entièrement mixés et masterisés pour être même pris en compte pour de la synchro. Éviter les maquettes à tout prix ! Les superviseurs musicaux ou les réalisateurs ne vont pas prendre la peine de les écouter. Il devrait avoir une valeur de production de haute qualité et vos instrumentaux devraient tout aussi bien résister si vous supprimez des voix.

3 – Soigner votre arrangement

Pour maximiser vos chances d’avoir vos musiques sélectionnées, pensez à bien arranger votre titre. Un bon arrangement peut faire toute la différence si un superviseur musical décide de choisir ou non votre morceau. Cela consiste à :

  • Faire des variations : Une boucle ou un rythme répétitif peut devenir fastidieux sur une longue scène. Assurez-vous qu'il y a plusieurs « parties » et/ou changements cohérents tout au long de votre musique qui pourraient aider à soutenir une séquence avec plusieurs changements de rythme ou de ton.
  • Laisser de la place pour respirer (et donc éditer) : Il est rare qu’une musique s’intègre parfaitement dans une scène telle quelle. Presque toujours, quelques modifications sont nécessaires pour peaufiner les deux ensemble. Assurez-vous donc que votre musique peut être facilement éditable en soignant par exemple vos fin de mesures pour faire des raccords ou laisser des moments instrumentaux s'il y a une voix.

4 – Créer des mélodies accrocheuses

Bien que cela soit important dans l'écriture de chansons en général, il est primordial de rappeler que des mélodies accrocheurs augmentent vos chances d’un placement.

C'est d'autant plus important dans la pub. En effet, les morceaux doivent généralement avoir un impact en trente secondes ou moins, c’est pourquoi il est difficile de travailler dans ce format avec des constructions longues et lentes.

5 – Éviter les paroles trop spécifique ou explicite

Chaque production audiovisuelle raconte une histoire unique. Les superviseurs musicaux cherchent donc des chansons qui soutiennent le récit global plutôt que des détails spécifiques.

Évitez d’écrire des paroles trop précises et descriptives (ex : « Je regarde par la fenêtre / Un soir de pluie / On s’est croisé sur un pont … »). La nature visuelle de paroles comme celles-ci détournera probablement l’attention de ce que le spectateur voit à l’écran. Les noms propres – villes ou autres lieux, ou noms de personnes – dans les paroles présentent également un défi.

Les paroles grossières peuvent rendre aussi votre musique moins commercialement viable pour de la synchro. En effet, la plupart des contenus diffusés à la télé sont destinés à un public familial, et les chansons explicites ne seront pas rapidement choisies. De plus, à moins que vous ne soyez un artiste célèbre, les éditeurs et superviseurs musicaux ne voudront probablement pas investir du temps et de l'argent pour censurer les paroles. En plus du langage profane, évitez également d'écrire des chansons offensantes, dégradantes ou abusives de quelque manière que ce soit.

6 – Mettre à disposition les versions instrumentales, alternatives & stems

Watch a film, TV series, or advertisements, and you’ll notice that many synced songs contain instrumental parts. C’est pour cela que c’est important de systématiquement d’avoir au moins une version instrumental et a cappella (uniquement les voix) pour chaque morceau de musique. Ils sont souvent nécessaires pour qu’une chanson s’adapte parfaitement à l’image ou aux transitions.

7 – Solliciter une émotion spécifique

Qu'elles soient instrumentales ou non, les chansons utilisées pour les placements visent principalement à susciter des émotions.

Il est important alors d’avoir un message cohérent car il est plus facile de synchroniser des chansons où le contenu des paroles et le ton sont en harmonie (par exemple, une chanson optimiste avec des paroles positives) plutôt que lorsqu'il y a un friction entre les deux (une chanson au son calme avec des paroles en colère par exemple ou un ukulélé joyeux aux paroles déprimantes).

Veillez donc à ce que vos morceaux évoquent une émotion spécifique, à la fois dans les paroles et la mélodie.

BONUS : Quelques conseils à garder en tête

  • Vos morceaux doivent rester authentiques, mais faites des choix intelligents et essayez de trouver de la musique universelle et percutante qui s'intégrera dans différentes catégories.
  • Développer constamment votre catalogue musical. Fixez-vous un objectif quant au nombre de musiques que vous souhaitez terminer chaque mois et établissez un calendrier pour y parvenir.
  • Gardez vos fichiers organisés et prêts à l'emploi, y compris les versions alternatives, les stems, etc. Donnez-leur des titres clairs et dans un endroit facile à localiser.
  • Les superviseurs musicaux se tournent souvent vers les reprises soit pour une nouvelle version d'un morceau connu, soit parce qu'un enregistrement original est trop cher (ou les deux), il n'est donc jamais mauvais d'avoir quelques reprises dans la poche.
  • Faites en sorte que le texte de votre musique soit facilement accessible (si vous avez des paroles).
  • Déposez vos musiques à la SACEM ou à l’organisation qui gère vos droits d’auteurs (en savoir plus sur les OGC ici). Si vous avez créé le morceau à plusieurs, mettez-vous d’accord sur les répartitions en amont.
  • Remplissez du mieux que vous pouvez toutes les métadonnées associées à vos fichiers audios pour faciliter le travail du superviseur musical (pour info les AIFF et les MP3 peuvent intégrer des métadonnées, les WAVs ne peuvent pas).
  • Avant l’envoi : privilégier les MP3s, envoyer des liens non-expirables et évitez d’envoyer des pièces jointes.

Au-delà de ces conseils, le plus important c’est de surtout rester sincère et authentique à son art ! Cela peut sembler un peu niais, mais une bonne musique se démarquera toujours même si elle ne coche pas toutes les cases énumérées ci-dessus. Mêlez le tout avec une approche ciblée dans vos créations et vous êtes bien parti pour décrocher votre première synchro !

D’ailleurs, si vous êtes un auteur-compositeur ou éditeur qui souhaite maximiser vos chances de placements avec un accompagnement et une représentation synchro dédiée, n’hésitez pas à envoyer votre musique ici.